23 February 2018

Le top des cascades à Gramusat et aux Orres

[en cours de rédaction]

Frédéric V.T. et moi avons proposé une sortie cascade de glace au CAF IDF mais nous n’avons eu que très peu de candidats. Peut-être est-ce à cause de la période de vacances scolaires ou parce que nous proposions d’aller dans grade 5 ? Toujours est-il que du coup nous acceptons Esteban D., qui a découvert la cascade de glace lors d’une sortie d’initiation il y a juste un mois, et ne serons donc que trois pour cette sortie. Je m’arrange pour pouvoir partir tôt jeudi soir et nous prenons la route en direction l’Argentière-La-Béssée à 18h de Paris, et arrivons sur place au gîte du Moulin Papillon vers 1h45.

Vendredi

Bénédicte, la gérante du gîte mais aussi grimpeuse, nous recommande d’aller au torrent de Gramusat. J’avais déjà fait cette cascade il y a maintenant 8 ans, mais sans pouvoir aller jusqu’au bout. Et j’en avais gardé un excellent souvenir, pour son cadre et son ambiance si typée ‘montagne’:

Il est possible d’emprunter la route jusqu’au dernier parking, ce qui va nous raccourcir nettement la marche d’approche. Néanmoins nous nous embourbons dans la neige sur un instant d’inattention de notre conducteur.

Nous prenons finalement le départ à 10h10. Arrivés au pied de la cascade, il n’y a que deux cordées devant nous. Elles sont très lentes mais lorsque nous nous élançons, nous constatons qu’ils rebroussent chemin. Nous ne comprenons pas bien pourquoi, ces anglais ont l’air de penser que la cascade n’est pas en conditions. Nous si, alors on continue, mais maintenant seuls et c’est tant mieux.et au départ de notre première cascade:

Nous pensons être arrivés face aux dernières longueurs, et nous choisissons la plus raide qui s’élève à notre droite. En prenant de la hauteur, Frédéric découvre qu’en fait le couloir se poursuit sur la gauche. Nous accédons alors au dernier étage duquel partent plusieurs magnifiques lignes. Celle de gauche n’est pas suffisamment en condition. Celle du centre nous tente bien mais nous l’estimons à du 4 et celle de droite est encore plus appétissante, alors nous y allons et découvrons la variante en 4+/5. Nous l’attaquons par sa section la plus raide, effectivement un bon 5. Frédéric est un peu à la peine, c’est la première fois qu’il n’arrive pas à sortir d’une traite et doit se vacher dans une longueur.

Très heureux d’avoir atteint ce clou du spectacle en haut de la cascade, nous entamons les descentes car il est maintenant tard.

Nous rejoignons le pied de la cascade et remballons les affaires. Il fait maintenant nuit alors nous prenons nos frontales et entamons la descente dans la grande pente de neige. A mi-descente, Esteban nous indique qu’il vient de se rendre compte qu’il a perdu l’un des piolets que lui a prêté Frédéric. Le piolet est tombé du sac, nous ne savons pas où. Alors nous remontons tous les trois dans la pente, à la recherche du piolet perdu, dans la nuit avec nos frontales. Heureusement, nous le retrouvons, et c’est finalement vers 20h30 que nous rejoignons le gîte et allons directement à table.

Plan de situation

 

Samedi

De nouveau sur les bons conseils de Bénédicte, nous choisissons d’aller sur le secteur des Orres car il semble que la grande classique du secteur soit en bonne conditions et le fait qu’elle ait été pratiquée ces derniers temps devrait la rendre accessible – sa cotation 5+ passera alors à 4+ voir 5:

Nous débutons la marche d’approche à 9h30 et nous constatons qu’une cordée est déjà présente mais elle sera sûrement à la descente lorsque nous arriverons.

Lorsque nous arrivons au pied de la voie, la cordée finit effectivement ses rappels. Ils nous expliquent qu’ils sont venus très tôt pour être sûr d’être seuls. C’est réussi. Et du coup nous aurons la cascade pour nous seuls. Après une première longueur qui met doucement en jambe, nous faisons relai au pied d’une section plus raide. Passé cette dernière, nous accédons au second étage et au cigare.qui fait la cotation de la voie. Frédéric l’attaque et il s’avère qu’il est suffisamment marqué par les multiples passages pour ne pas avoir à trop taper.

Une fois tous sortis, au sommet du cigare, je convaincs les autres de faire la cascade jusqu’au bout et nous profitons de la dernière longueur facile pour faire un exercice avec Esteban; nous la grimpons avec un seul piolet. C’est très bon pour prendre confiance dans ses appuis de pieds. Une cordée d’espagnol nous a rejoins et nous les croisons à la descente en rappel mais sans nous gêner.

Un très bons souvenir que cette journée, Nous avons eu la cascade pour nous, c’était top. Et surtout le beau temps était au rendez-vous et la cascade très belle, d’une ligne très pure. Cette fois-ci, nous rentrons suffisamment tôt au gîte et c’est pas plus mal.

Plan de situation

 

Dimanche

Pour cette dernière journée, nous avons la contrainte du retour à Paris, que nous planifions pour 15h maximum. Levés à 6h30 , nous envisageons la chose suivante: aller sur la Directe des ombres et n’en faire que les deux premières longueurs – et pourquoi pas enchainer sur les premières longueurs de Happy together ou Ice Apocalypse. Ou alors si on le sent possible, s’engager pour faire la voie dans son intégralité.

A l’approche, nous ne sommes pour l’instant que deux cordées. Le mur et ses nombreuses voies possibles se dévoile à nous, l’ambiance est posée.

Au pied de la voie, l’autre cordée s’engage avant nous. Ils ont prévu de faire la voie du dièdre, qui fait départ commun avec la nôtre. Mais ils sont suffisamment rapides à deux et nous ne nous gênerons jamais. Par contre, nous sommes rejoins par une cordée d’espagnol, puis de français, et ceux-là vont bien nous compliquer la tâche en voulant nous doubler et en superposant les cordes

La grimpe alterne différentes qualités de glace, quelques sections raides bien raides, de très grandes traversées, et tout du long il y a une sacrée ambiance. On en prend plein la vue.

Tandis que nous progressions, de nouvelles cordées ne cessent d’arriver, et s’empilent à l’attaque et dans la voie..Apparemment tout le monde a eu la même idée ce jour-là.

Une fois les deux premières longueurs réalisées, il faut faire un choix, avant d’entamer la grande traversée qui va rendre toute retraite compliquée. Donc soit poursuivre et aller jusqu’au bout, ou entamer immédiatement la descente. Frédéric décide de poursuivre sans que nous en discutions mais ce sera sans regret.

Le début est commun à toutes les voies mais heureusement, il existe ensuite de nombreuses variantes ensuite et les cordées n’empruntent pas toutes le même itinéraire. Et c’est alors l’occasion pour moi de pouvoir faire des photos de cordées positionnées sur le côté.

L’heure file et nous sommes clairement maintenant en retard sur notre horaire. Mais quelle claque que cette voie. Je me promets de revenir pour faire l’intégrale: Au delà des ombres, qui fait 550m de difficultés !

Nous rejoignons la voiture vers 16h, rentrons rapidement au gîte et prenons la route à 17h.

Au final, c’est sûrement l’un de mes week-end de cascade de glace durant lequel j’aurais fait une compilation de plus belles voies. Notre participant Esteban en a aussi pris plein la vue, pas mal pour une seconde sortie avec le CAF.

Plan de situation

 

 

 

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