22 April 2017

Tsanteleina et Pointe de la Golette en ski de randonnée

Pour cette troisième sortie de ski de randonnée de la saison, notre car du CAF IDF a pour destination la Vanoise. Notre groupe a pour objectif la Tsanteleina, culminant à 3602 mètres sur la frontière franco-italienne. Mais au contraire de tous les autres groupes qui ont choisi de dormir confortablement en gîtes et refuges, allez savoir pourquoi nous avons plutôt préféré opté pour l’option roots puisqu’il s’agit pour nous de dormir en bivouac. Notre groupe est emmené par les encadrants Jérémie G. et François P. accompagné de sa femme Christine. Olivia, Sandrine et moi-même constituant le reste du groupe.

Samedi : Pointe de la Golette (3256m)

Notre départ a lieu de la Reculaz, proche de Val d’Isère. Nos sacs sont lourds, très lourds. “Au moins 20kg” comme dit Sandrine de tout sac qui est vraiment lourd. Et cela s’explique facilement par tout le matériel que nous emportons, pour ma part je n’ai pas fait dans le léger avec notamment mon gros sac de couchage hivernal et la tente 4 saisons. Sandrine porte quant à elle toute la nourriture pour nous deux. Mais heureusement le plan c’est de monter tout cela sur 400 mètres environ – enfin c’est ce que l’on nous a dit, et nous n’avons pas vérifié. Nous attaquons la première portion sur la route déneigée, les sacs en plus sur le dos, un vrai bonheur pour les épaules. Nous chaussons enfin vers 2200m et attaquons le (très) long faux plat. Engagés dans le vallon, la Grande Sassière à notre gauche et la Tsanteleina se découvre tout au fond.

Nous arrivons au niveau du barrage et décidons collégialement de rechercher un endroit de bivouac sur la rive gauche, sur un endroit qui semble relativement plat. Nous sommes à 2468m, soit 670m de dénivelé depuis le départ ce qui en soit n’est pas énorme, mais compte tenu du poids des sacs ce n’est pas passé inaperçu ! Nous déjeuner en plein soleil et repartons une petite heure plus tard, à l’assaut du sommet de la Pointe de la Golette.

Pendant que nous montons, nous voyons l’autre groupe parti avant nous, plus léger, et qui en outre ne s’est pas arrêté; ils sont maintenant dans les pentes qui mènent à la Tsanteleina, qu’ils engagent par la face nord. Nous poursuivons notre route, assez rectiligne. Nous atteignons tous le sommet de la Pointe de la Golette vers 15h30 et depuis là pouvons voir nos camarades en train de remonter à pied cette face nord de la Tsanteneina, par laquelle nous sommes censés descendre demain.

A la descente la neige est encore bonne et nous faisons tous très plaisir. Et à 16h20 nous voilà de retour à notre barrage. Nous avons constaté que la zone envisagée est extrêmement ventée alors nous nous dispersons à la recherche d’un autre endroit où nous poser et décidons d’aller en contrebas, c’est un peu mieux abrité.

Nous montons les tentes et installons le campement. Nous dinons tous emmitouflés dans nos doudounes, il fait un peu froid surtout avec le vent qui souffle encore un peu ici. Nous ne trouvons pas vraiment le temps d’échanger et discuter dans ces conditions. Nous ne faisons pas long feu et sommes tous couchés assez tôt. Pour une nuit qui s’avèrera plus ou moins bonnes selon les personnes et surtout les équipements. Pour ma part je me réveillerai en sueur durant la nuit, et devrai ouvrir le duvet pour rafraichir un peu l’intérieur, tandis que d’autres ne dormirons quasiment pas à cause du froid..

Notre parcours

  • Distance (km) : 19
  • Dénivelé (m) : +1560 -860
  • Altitudes (m) : min 1714, max 3256
  • Horaires : départ 8h45, retour 16h53, durée 8h07

Dimanche : Tsanteleina (3602m)

Le réveil est fixé à 6h00, et il nous faut prêt d’une heure et demie pour partir.L’objectif de la journée, et même du week-end oserais-je dire, c’est d’aller au sommet de la Tsanteleina par la face sud, puis de redescendre par la face nord.

Nous démarrons par une montée afin de rejoindre le col de la Baillettaz que nous atteignons vers 8h15 . Deux groupes semblent se dessiner, Sandrine et Olivia sont sur un rythme plus lent.

Le col franchis, nous descendons pour rejoindre le Plan des Nettes. L’itinéraire fait alors un grand virage à gauche et entre les parois rocheuses qui se resserrent; ce passage a été pour moi le plus beau passage de la course. Il fait déjà très chaud et cela nous affecte dans cette ascension. Sandrine est plus à la peine que le reste du groupe, notre rythme n’est probablement pas suffisamment rapide pour tenir les horaires. François et moi prenons chacun quelques affaires de Sandrine afin de l’alléger.Nous franchissons un passage plus raide qui donne accès au glacier du Couart dessus, durant lequel François aide Sandrine qui est maintenant vraiment à la peine. Nous risquons de devoir faire demi tour avant le sommet. Pendant un court arrêt, François demande à Sandrine son sac, constate qu’il est encore bien lourd et il décide de le prendre, l’attacher au sommet du sien, et porter deux sacs. Comme il dit, “au rythme où l’on va, ça pose pas de souci …”. Fallait le faire quand même néanmoins, moi je m’en sentais pas capable !

Nous poursuivons notre lente ascension, Sandrine ne va clairement pas bien et fait un malaise vagal, mais c’est une courageuse. Arrivé au pied du dernier couloir avant le sommet, nous laissons tous les skis car il est bien clair que nous n’aurons pas le temps de descendre par la face nord. En fait nous sommes déjà limites et devrions déjà presque faire demi tour. Tout le monde s’élance dans la dernière portion, les 50 derniers mètres bien raides. Sauf Sandrine qui traine à partir, puis à avancer. Le temps tourne, ils sont déjà tous presque en haut, et Sandrine et moi au commencement. Je lui demande de rester nous attendre à l’abri au niveau des skis, et je m’élance à fond dans la montée. François me croise et me demande de faire demi tour, je m’excuse mais part tout de même faire les dix ou 20 derniers mètres au pas de course. Je prends quelques photos pas terrible au sommet, puis descend en doublant tout le monde. Nous chaussons et profitons d’une neige encore agréable à skier.

Il faut rechausser pour une petite centaine de mètre menant au col de Bailletta, puis le groupe se sépare en deux et François, Jérémie et moi rentrons d’une seule traite au campement pour aller commencer à ranger les tentes. Nous remballons toutes nos affaires aussi vite que faire se peut, nous sommes déjà en retard sur l’horaire de départ du car. Le retour jusqu’à la route s’avère interminable, le faux plat ne nous permet quasiment pas de glisser. Nous rejoindrons finalement le car avec près de 45 minutes de retard …

Notre parcours

  • Distance (km) : 21,5
  • Dénivelé (m) : +1420 -2040
  • Altitudes (m) : min 1813, max 3602
  • Horaires : départ 7h37, retour 17h01, durée 9h24

2 Comments

  1. Une sortie un peu éreintante, et l’impression d’avoir toujours été au tacquet, limite niveau temps. Le premier jour fut très chouette, malgré le gros sac de 20kg jusqu’au lieu de campement; belle montée à ski ensuite avec un temps clair et frais, petite glisse sympa. Le lendemain a été plus dur pour moi (la fatigue? la chaleur?)… WE très physique

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  2. Tu as été bien courageuse Sandrine !
    Les sorties de printemps au soleil c’est très beau, mais la chaleur peut aussi être carrément pénible…

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